[CAUSERIE] compte-rendu de la première causerie

Mercredi dernier on s’est retrouvé pour la toute première causerie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire pour penser la crise que nous sommes en train de vivre. Les questions lancées étaient : Qu’est-ce que c’est que c’est que cette épidémie ? de quoi est-elle le signe ? jusqu’à quand va-t-elle perdurer ? quelle est l’ampleur des dégâts qu’elle laissera derrière elle ?

On vous propose un compte-rendu de ce qu’il s’est échangé lors de cette première réunion virtuelle.

La première demie-heure a consisté à réglé des problèmes techniques de connexion à l’interface de discussion. Une fois ces problèmes non réglés, les participant·es ont discuté une quarantaine de minutes.

Témoignages

“J’ai jamais autant lu et écrit !”
Constat partagé par les participant·es qu’ils n’ont jamais autant lu et essayé de trouver des éléments de compréhension que pendant cette crise et le confinement. Après un temps de sidération, besoin de comprendre, de profiter du temps du confinement pour cela. Comprendre la situation ; comment a-t-elle été gérée ?

C’est l’occasion de découvrir plein de médias indépendants sur le Net, tout petits parfois (1 seule personne, 2 ou 3 qui font vivre le site), qui donnent à leurs témoins le temps long pour s’exprimer sans être coupé à tout bout de champ. Sortir de l’information-spectacle dans laquelle l’émotion prime sur la raison. Bémol : c’est exigeant en terme de temps, de disponibilité et parfois aussi de complexité de discours. Ça demande parfois de s’accrocher.

Condensé (très condensé) des échanges et références

“En tant qu’infirmière, je vois exploser les consultations à distance. On le sentait venir. Elles s’imposent aujourd’hui. Ce n’est pas si mal, car cela nous permet de poursuivre notre travail malgré tout. Mais…”

Découverte de Jean-Dominique Michel dans un entretien donné au site suisse athle.ch, COVID 19, Anatomie d’un désastre, ou son analyse de comment nous en sommes arrivés là : quelques milliers de décès surmédiatisés contre des millions qui n’impliquent pas la même réaction sanitaire (cancer, diabète, cardiovasculaires…) dont les causes principales sont la pollution, la malbouffe et le stress. J-D Michel décortique le processus et le contexte global qui a mené les responsables politiques à prendre des décisions qui font fi de toute logique rationnelle en regard des faits chiffrés et analyses médicales, et dont les conséquences sont dramatiques pour chacun·e.
Nous partageons ci-dessous un schéma qui est une tentative de synthèse de l’analyse de JD Michel.

synthese analyse jean-dominique michel covid19 anatomie desastre

 

Quand il y a une catastrophe naturelle ou culturelle – et il y en a régulièrement depuis l’homo sapiens – nous sommes à chaque fois obligés de changer de culture.” Boris Cyrulnik évoque l’abolition du servage après la grande épidémie de peste du moyen-âge ou l’instauration de la sécurité sociale après la seconde guerre mondiale. Les grandes crise peuvent être le terreau de grandes avancées… Même si on est pas dans le même contexte qu’au moyen-âge ou qu’en 1945.

Découverte du site  « Osons Comprendre ». Tous les samedi à 13h interview d’un·e économiste.

Sur le site de L’ardeur (association d’éducation populaire politique), un texte, Covid19, l’ami des dominants, co-écrit par les membres de l’équipe qui émet l’hypothèse de la pandémie comme test grandeur nature des nouveaux contrôles (école en ligne, santé en ligne, dérive autoritaire). Référence à La Stratégie du choc de la journaliste essayiste Naomi Klein, qui propose que les chocs sociaux, économiques et politiques — désastres naturels, guerres, attaques terroristes, coup d’État, crises économiques — sont délibérément utilisés pour permettre la mise en œuvre de réformes économiques néolibérales majeures qui seraient impossibles en temps normal.
> Question soulevée : comment trouver un équilibre entre vigilance nécessaire et théorie du complot ?

Alain Damasio évoque la progression fulgurante de l’État autoritaire et dans son texte, Coronavigation en air trouble : petite politique de la peur et cite longuement Michel Foucault : « D’où l’angoisse provoquée par [la pandémie]. Angoisse chez les gouvernants. Angoisse aussi chez les gens qui accordent leur adhésion à l’Etat, acceptent tout, les impôts, la hiérarchie, l’obéissance, parce que l’Etat protège et garantit contre l’insécurité. »
Échanges : Ceci dit la démocratie était déjà bien entamée avant la crise. Les propositions de Damasio sur le « vivons cachés », sur l’idée de devenir « furtifs » pourquoi pas, mais ça restera limité à quelques uns seulement et le monde ne changera pas. Et puis dans un contexte de surveillance généralisée, l’État les retrouvera.

“Il faut se bouger le cul pour défendre nos idées”! Comme le dit Naomi Klein dans un entretien pour le site américain “Democracy now!”, rejoignant les propos de B. Cyrulnik, “la fin de l’histoire n’est pas écrite […] il est aussi possible qu’une crise soit le catalyseur d’un sursaut progressiste […] Le futur sera déterminé par ceux prêts à se battre le plus durement pour les idées qu’il y a dans l’air.” La stratégie du choc peut s’inverser si nous nous engageons entièrement.

PROCHAIN RDV – MERCREDI PROCHAIN A PARTIR DE 18H30
Ça se passe en visioconférence
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