Chers vous,
la poésie est en confinement dans l’espace public, donc évidement pas de Printemps des poètes au Cause Toujours, fermé lui aussi.... Mais dans l’espace privé, la poésie a toute sa place, silencieuse, ou à voix haute, elle peut résonner, pour tout un chacun, dans la lecture de quelques bouquins de nos étagères, dans l’écriture secrète de quelques textes, sur un écran…
Je vous propose de regarder en replay, la dernière Grande Librairie, je suis émue de la qualité de ce moment avec Bunel et ses invités. Notamment, la belle Sylvie NALEAU, Responsable de ce Printemps des poètes 2020 hélas confiné. Elle vient de sortir chez Actes Sud – ESPERE EN TON COURAGE –
- Après La Poésie à l’épreuve de soi, paru en écho au Printemps des Poètes 2018 dédié à L’Ardeur, voici un nouvel opus qui met Le Courage au cœur de l’engagement poétique. Dans les pas de Corneille et de son célèbre “Espère en ton courage”, Sophie Nauleau propose un parcours audacieux qui éveille, des troubadours à nos jours, les poèmes qui n’ont pas craint de tenir hardiment parole.Car il est des poètes qui savent, à l’instar de Victor Hugo, que le mot “est un être vivant” et qu’il convient d’en user en conscience, avec la seule légitimité qui vaille : celle qui témoigne d’une expérience intensément, voire dangereusement, vécue. À l’évidence, le courage n’est pas qu’un simple nom commun, mais une injonction qui oblige, un vivifiant défi à relever. Un extrait : https://www.actes-sud.fr/sites/default/files/extraits/9782330131272_extrait.pdf
Je vous joins les liens grande librairie : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1303385-le-courage.html
Vous vous souvenez peut-être de ce beau poème aimé de Nelson Mandela – INVICTUS – C’est le poème préféré d’un jeune élève d’un lycée où j’avais fait une lecture à la demande d’un professeur.
Il a tout sa place en ce moment
William Ernest Henley (1849-1903) – ANGLETERRE
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l’ombre de la Mort,
Je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux, les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin:
Je suis le capitaine de mon âme
ENFIN, un poème de Jean Vasca, un chanteur poète que je ne cesse de chérir, ce texte a été mis en musique je crois, et chanté par Jacques Bertin. Qu’il vous accompagne https://www.youtube.com/watch?v=rTb4HYpoKRc
Amis soyez toujours
Amis soyez toujours ces veilleuses qui tremblent
cette fièvre dans l’air comme une onde passante
laissez fumer longtemps la cendre des paroles
ne verrouillez jamais la vie à double tour
je suis là cœur battant dans certains soirs d’été
à vous imaginer à vous réinventer
Amis soyez toujours ces voix sur l’autre rive
pour prolonger dans moi la fête la ferveur
des fois vous le savez, il fait encore si froid
le voyage est si long jusqu’aux terres promises
Je suis là cœur battant dans tous les trains de nuit
traversant comme vous tant de gares désertes
Amis soyez toujours l’ombre d’un bateau ivre
ce vieux rêve têtu qui nous tenait debout
peut-être vivrons-nous des lambeaux d’avenir
et puis nous vieillirons comme le veut l’usage
je suis là cœur battant à tous les carrefours
à vous tendre les mains dans l’axe du soleil.
Jean VASCA – Les succursales du soleil.
A bientôt
marie*pierre